Napoléon tente de se suicider

Publié le par muriel



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La campagne de France de Napoléon s'achève par la chute de Paris le 31 mars. Déchu par le Sénat le 3 avril, l'Empereur signe son abdication à Fontainebleau. Abdication inconditionnelle qui le prive de voir son fils Napoléon II, le roi de Rome lui succéder. Après la signature, il se croit abandonné de tous et dans l'impossibilité de revoir l'impératrice Marie-Louise. Il songe à la mort et pense qu'une fois disparu on exposera son cops aux Français. En se suicidant par le poison, il sait que son visage demeurerait calme, tel qu'il souhaiterait qu'on le voie.

Alors dans la nuit du 12 au 13 avril, par désespoir, il absorpe du poison. Armand de Caulincourt, son ministre des Affaires Etrangères se trouve dans une pièce voisine lorsqu''il entend hurler de douleur. Il écrit dans ses Mémoires : "Je tâchai  de savoir ce qu'il avait pris. Il venait de me nommer l'opium. Je lui demandai comment il l'avait pris ; il me dit "Dans un peu d'eau". J'examinai le verre qui était encore sur son nécessaire ainsi qu'un petit  papier. Il y restait, en effet, quelque chose. Les nausées étant devenues plus violentes, il ne fut plus maître de s'empêcher de vomir, comme il l'avait été jusqu'alors. Le vase que je lui donnai n'arrriva pas à temps ; il reçut, cependant une première partie de ce vomissement qui se renouvela à plusieurs reprises, amenant quelque chose de grisâtre. L'Empereur paraissait au désespoir de ce que son estomac se débarassait de cette préparation ; mes questions l'amenèrent ensuite à m'avouer qu'il la portait dans un petit sachet suspendu à son cou, depuis le hourra de Maloiaroslavets; que, ne voulant pas courir le risque, en cas d'évènement, de rester vivant entre les mains des ennemis, il s'était fait donner ce paquet dont la dose, l'avait-on asssuré, était plus que suffisante pour tuer deux hommes.

Malgré les protestations de l'Empereur, Caulincourt fait venir le chirurgienYvan, que Napoléon supplie de lui donner une autre dose de poison, plus forte pour qu'il puisse mourir. Il ajoute : "C'est un devoir pour vous, c'est un servic que doivent me rendre ceux qui me sont attachés." Yvan refuse, déclarant "qu'il n'était pas un assassin, qu'il était près de lui pour le soigner, pour le faire vivre et qu'il ne ferait jamais une chose contre sa conscience".

A sept heures du matin, il redevient calme et, soutenu par Caulincourt qu'il prie de tout préparer pour l'échange des ratifications, ouvre la fenêtre et prend l'air. Le 20 avril, parfaitement rétabli, il fait ses adieux à la gerde, dans la cour du château,  puis quitte la Feance pour son premier exil : l'île d'Elbe.
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