Le curieux veuvage du Marquis de Montepan
La marquise de Montespan devient la maîtresse de Louis XIV en 1667. Lorsque son Mari Louis-Henri de Pardaillan, marquis de Montespan en est informé, il demande des explications à son épouse. Elle lui assure que ses relations avec le roi ne sont que purement amicales. Le marquis insiste. Elle, avec toute l'autorité d'une maitresse de roi, le menace et parle de le faire exiler. Il répond qu"il connaît dans sa maison d'autre maitre que lui et lève la main sur elle : "Il m'aime, avoue-t-elle, frappez si vous l'osez !" Ses cris alertent les courtisans. On accourt et on la trouve en larmes. Les femmes, à commencer par la reine, s'indignent contre un tel mari. Le mari publie son déshonneur, prend le deuil comme si elle était morte, fait commander une messe pour la mémoire de sa femme chaque année.
Il écrit même un testament qu'il laisse circuler à la cour : "N'ayant pas à me louer d'une épouse, qui, se divertissant autant que possible, m'a fait passer ma jeunesse et ma vie dans le célibat, je me borne à lui léguer mon grand portrait peint par Bourdon, la priant de la placer dans la chambre lorsque le roi n'y rentrera pas. Qouique le marquis de Pardaillan d'Antin ressemble prodigieusement à sa mère, je ne balance point à le reconnaître comme mon fils et je lui laisse tous mes biens à titre d'aîné. Je laisse à leurs altesses Monsieur le duc de Maine, Monsieur le Comte de Toulouse, Mademoiselle de Nantes, Mademoiselle de Blois, nés pendant mon mariage avec leur mère et conséquemment mes filles et fils présumés, leur légitime comme de droit à la charge et condition de porter le nom de Pardaillon de Montespan. Je lègue et donne au roi mon vaste château de Montespan, le suppliant d'y instituer une communauté des dames repenties à la charge et condition spéciale de mettre mon épouse à la tête de ce dit couvent et de l'y nommer abbesse."
Il fait un scandale, va jusqu'à sermonner Louis XIV en personne. Il est finallement enfermé à la prison de For-l'Evêque, puis exilé sur ses terres, avec 100 000 écus de la part du roi. Ils serviront à payer ses dettes avant son départ.
PS : Promis, je ne l'avais pas lu, mais cela fait largement penser à mon jugement de divorce d'il y a 30 ans (sans enfant) et j'ai pas eu droit à un séjour en tôle.