Le stétoscope de Laennec
En 1815, le médecin René Laennec communique à ses élèves les premiers résultats obtenus par l'utilisation de l'acoustique dans le soin des maladies de la poitrine, ouvrant une voie nouvelle dans la science de l'exploration médicale. Pour distinguer les bruits confus, il met d'abord au point ce qu'il nomme le pectoriloque, qui consiste en une feuille de papier roulé. Une fois apposée sur le thorax du malade, il lui permet d'entendre le battement de son coeur.
Dans l'intention de perfectionner sa méthode exploratrice, il améliore son pectoriloque et le désigne sous le nom de stéthoscope, qu'il décrit pour la première fois, le 8 mars è1817. Il s'agit d'un petit cylindre de bois dont l'une des extrémités, celle qu'il applique sur la poitrine du patien, est plus évasée que l'autre : "Sans son secours, on ne pourrait que très difficilement constater le souffle carotidien et devers autres bruits dont la signification, pathologique a la plus grande importance."
En inventant le stétoscope, Laennec invente par la même l'ausculation dite médiate. Le 15 août 1819, il fait paraître De l'auscultation médiate, ou Traité des diadnostics des maladies des poumons et du coeur, dans lesquels il décrit entre autres de nouveaux symptomes analysés grâce à son procédé d'exploration. Ses observations séduisent un grand nombre de médecins étrangers, particulièrement les Anglais, chez qui le stathoscope est introduit en 1820. En quelques années, le reste du monde l'adopte à son tour.